Suite au stage Agir et comprendre à l’école maternelle, retrouvez les ressources mises à votre disposition.
STAGES DEPARTEMENTAUX
« AGIR, REUSSIR, COMPRENDRE A L’ECOLE MATERNELLE »
Session 1 : mars 2018, Session 2 : avril 2018
I. Un projet « dans le vent » qui a débuté par une formation de formateurs
C’est par un bon coup de vent que tout a commencé.
D’une drôle de découverte en coup de vent, sur le salon des éditeurs, au congrès AGEEM en Juillet 2017 à Albi : « Drôle d’engin pour Valentin ! » (Edition Elan Vert, Géraldine Elschner, Rémi Saillard, 2013 – Le parachute imaginé par Léonard de Vinci) faisant germer l’idée de proposer un projet interdisciplinaire commun aux trois écoles maternelles d’application sur la thématique du vent.
S’en est suivie un véritable coup de vent sur la formation de formateurs, dès l’automne dernier, en étroite collaboration avec le Centre Documentaire de Ressources Scientifiques, faisant craindre le proverbe « Qui sème le vent récolte la tempête ».
Nous n’avons pas subi de violentes perturbations atmosphériques bien au contraire, nous avons pu constater dès la première réunion de préparation des stages de formation continue une forte agitation pédagogique du côté des maîtres –formateurs.
Nous aurions pu craindre la naissance d’un cyclone tellement les écoles d’application ont avancé dans la même direction et se sont mises en rotation autour de ce projet sur le vent.
C’était sans compter sur leur professionnalisme : les enseignants ont su trouver des pistes de travail diversifiées répondant toutes à l’axe de formation envisagé pour la formation continue :
« Amener les enseignants à s’approprier les relations entre agir, réussir et comprendre à l’école maternelle »
La réflexion conduite dans les écoles s’est précisée avec l’accompagnement des différents conseillers pédagogiques du Pôle pédagogique maternelle, pour offrir une formation variée mais cohérente
– dans les différents domaines disciplinaires proposés : langage oral, langage écrit, éducation physique, sciences, éducation musicale et artistique
– par les niveaux de classes observés de la petite à la grande section (PS, PS/MS, MS/GS)
II. Des stages alliant trois axes de formation :
Au cours de ces deux sessions de 4 jours de stage, différentes modalités de formation ont été proposées, tenant compte des préconisations émises par le responsable de la formation départemental 21 (Jean-Marie Vallet, CPD Formation initiale et continue)
Axe 1 : Deux temps d’observation directe dans les classes des Maîtres-Formateurs dans le domaine de la langue, explorer le monde, accompagnés par les CPC du Pôle pédagogique maternelle, et permettant même, dans une classe de MS/GS, une participation des stagiaires avec les élèves.
Axe 2 : Des temps de pratiques pour les enseignants en sciences pour entrer dans la démarche scientifique, en EPS pour découvrir une démarche d’apprentissage en jeux d’opposition, autour de la notion d’équilibre avec des chaises, en éducation musicale autour du sac à sons et de la pratique du chant, en éducation artistique sur le vent et mouvement, encadrés par les conseillers pédagogiques départementaux en EPS, Sciences, Arts et Education musicale (Agnès Golay, CPD Sciences, Catherine Goxe, CPD Education musicale, Pascale Mangematin, CPD Arts, Sylvie Benoït, CPD EPS) Des temps de pratique étayés par des observations des projets menés dans les classes à partir de capsules vidéos tournées par les conseillers pédagogiques, les DEA, les PEMF…
Axe 3 : Des apports théoriques sur ce que veut dire apprendre à l’école maternelle, sur l’explicitation des apprentissages, sur les activités d’encodage en GS, sur la compréhension de textes narratifs, sur quelques notions musicales ou d’éducation physique au regard du programme de l’école maternelle.
III. Des stages reposant sur des pratiques innovantes permettant aux stagiaires :
D’AGIR
Ces différents moments ont permis d’observer, d’expérimenter des mises en situation d’agir. Toutes les mises en action, des élèves ou des stagiaires, ont été réalisées dans le cadre d’une scénarisation des apprentissages à partir de situations-problèmes avec une attention particulière à l’engagement que ce soit par la théâtralisation, le recours à la poupée de classe, aux histoires, aux mascottes et peluches, aux scénarios.
DE COMPRENDRE
Comprendre que l’action ne suffit pas….
L’importance de La mise en mots
Les stagiaires ont pu observer la nécessaire mise en mots des découvertes, des recherches, des questionnements, des réussites par les élèves et par les enseignantes.
Mais également vivre des situations pratiques pour mieux aiguiser leur regard et leur réflexion sur les gestes professionnels.
De nouveaux gestes professionnels sont en effet à dégager, à engager pour une meilleure compréhension des élèves, notamment des élèves les plus éloignés de la culture scolaire.
Cette expérimentation a été vécue notamment en éducation musicale, en éducation artistique, en EPS ainsi qu’en sciences, où les stagiaires ont pu s’essayer à la démarche scientifique étape par étape.
Pourquoi faire vivre une démarche d’apprentissage à des enseignants ?
Un exemple : s’initier à la démarche d’investigation proposée par Agnès Golay, CPD Sciences
Après une mise en situation les stagiaires ont investi la démarche d’investigation dans le cadre d’ateliers.
pour agir, expérimenter à partir d’une situation-problème
pour mettre en mots ce qu’ils ont vécu, tenté, essayé
pour percevoir l’importance de la trace écrite et garder trace de leur démarche.
– pour leur permettre d’analyser les différents temps de la démarche scientifique
Un constat : des stagiaires particulièrement investis dans l’activité, dépassant même les attentes par des restitutions théâtralisées variées et originales de leur cheminement et de leurs réussites. Les nombreuses interactions langagières entre stagiaires, entre stagiaires et formateurs ont permis de faire comprendre l’importance du travail collaboratif, de l’intelligence collective, de l’apprentissage par les pairs.
Les échanges langagiers
Pas de construction des apprentissages sans échanges langagiers : c’est également le cas pour la formation.
Tous les temps de formation ont permis des échanges avec les formateurs après les observations de classe ou au cours des temps de pratique.
Au cours de ces échanges plusieurs points ont été dégagés :
-le langage oral
-l’organisation et la rationalisation des espaces dans la classe et dans l’école,
-les projets fédérateurs de classe et d’école,
-la communication dans l’école,
-la parole de l’enseignant
-les changements de postures de l’enseignant et les gestes professionnels,
-les postures de l’enfant à développer.
Des temps de discussion, également, moins formels, mais tout aussi importants sur les temps de pause pour des échanges au regard de sa propre pratique.
Ces échanges entre collègues, avec les formateurs permettent à la fois de se ré assurer sur ce qu’on fait dans la classe et d’envisager des perspectives de travail.
IV. Des stages évalués par les stagiaires,
Accompagnés par le Pôle pédagogique maternelle… Pour semer à tout vent !
Par les appréciations finales de ces stages, nous pouvons augurer que ce coup de vent à l’origine de cette formation va permettre de semer à tout vent quelques graines d’une pédagogie en adéquation avec les axes du programme 2015.
Mais il semble essentiel de continuer la réflexion sur l’importance du rôle des conseillers pédagogiques dans l’accompagnement des enseignants, au retour des stages, pour que temps n’éparpille pas ces graines de formation aux 4 vents.