« Faire de l’école maternelle une véritable école du langage et de l’épanouissement ».
A l’occasion des Assises de l’école maternelle des 27 et 28 mars 2018, réunissant pour la, première fois l’ensemble des acteurs de l’école maternelle, le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé l’abaissement de l’âge de l’instruction obligatoire à 3 ans à compter de la Rentrée 2019. Cette décision, qui vient consacrer la place de l’école maternelle dans le système éducatif français, a une triple portée : historique (La loi Ferry du 28 mars 1882 disposait que : « L’instruction primaire est obligatoire pour les enfants des deux sexes âgés de 6 ans révolus à 13 ans révolus »), sociale (Les études scientifiques démontrent que la stimulation cognitive précoce, entre 0 et 6 ans, favorise la réussite scolaire, le niveau d’études et l’insertion professionnelle) et pédagogique. L’abaissement de l’âge de l’instruction obligatoire est l’occasion d’affirmer l’identité propre de la maternelle.
Véritable école, elle doit être encore davantage tournée vers l’acquisition du langage dans toutes les disciplines et l’épanouissement de l’enfant.
En confiant la préparation de ces Assises à Boris Cyrulnik, neuro – psychiatre, la prise en compte de la dimension affective dans les apprentissages a été mise en exergue.
Le premier principe de l’école maternelle est de sécuriser les enfants.
« Un enfant sécure aura plaisir à établir des relations et à apprendre ».
Le neuro – psychiatre rappelle que « Les enfants de maintenant ne sont plus les mêmes qu’avant, leur niche sensorielle ont changé, les familles ont changé, il est nécessaire de tenir compte ces évolutions pour mieux comprendre et s’adapter à ces nouveaux enfants. »
Renforcer au sein de l’école maternelle la dimension affective et la préparation aux apprentissages fondamentaux, sans opposer l’affectif et le cognitif.
Les Assises de l’école maternelle furent l’occasion de mettre en lumière les dernières avancées de la recherche et d’établir quelques pistes de réflexion :
Repenser l’école maternelle pour en faire une véritable école du langage et de l’épanouissement.
Renforcer le rôle fondamental de l’école maternelle dans la prévention des inégalités.
Prendre en compte la dimension affective dans les apprentissages. Former les enseignants et les ATSEMS aux différentes théories de l’attachement pour mieux comprendre et interagir avec les enfants qui leur sont confiés. S’appuyer sur les recherches en neurosciences cognitives, affectives et sociales (comprendre l’importance du sommeil, les mécanismes de la mémorisation…). Conférence d’A.Pommier de Santi sur les différentes théories de l’attachement.
Développer la créativité, la musique (présentation du dispositif « Musique au Quotidien » par B.Suchaut), les arts à l’école maternelle
Enrichir le vocabulaire par la lecture d’albums
Repenser les aménagements de classes et d’école, s’inspirer des études et des exemples internationaux
Ne pas sous-estimer le rôle et la professionnalité des ATSEMS.
Renforcer les liens avec les familles
Développer les partenariats et travailler avec l’ensemble des acteurs de la Petite enfance.